Selon Le Figaro, "un procès a relancé le débat sur le cannabis thérapeutique".
C'est l'histoire d'un homme qui a fait l'usage jugé illégal de cannabis pour soulager sa douleur (selon ses dires, ce qui est potentiellement véridique).
Un débat ou une Autorisation de Mise sur le Marché ?
Je crains que certains hommes politiques, relayés par les médias comme cela apparaît dans le titre de l’article en référence ci-dessus, considèrent qu'il y ait à "relancer un débat".
L'usage du cannabis, plus exactement de ses dérivés actifs, apparaitrait comme un progrès soci(ét)al à l'instar du mariage unisexe ? Il faudrait alors débat ?
Avant tout, je crains que les politiciens qui veulent débat cherchent juste à valider leur position de pro-pseudo-modernité.
Mais leur modernité est d'un autre siècle. Le problème sociétal des stupéfiants utilisés à visée thérapeutique n'existe plus depuis longtemps. Morphine et autres sont des principes actifs contenus dans de nombreuses spécialités pharmaceutiques depuis longtemps.
Il s'agit d'un problème principalement pharmaceutique.
De nombreux principes actifs stupéfiants sont disponibles en officine dans des spécialités médicamenteuses qui ont obtenu une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché). Toutes ces spécialités n'ont-elles pu faire l'objet d'une AMM qu'après une loi spécifique ? Je ne crois pas. Alors faut-il une loi spécifique pour le cannabis ? J'en doute.
Quoiqu'il en soit, je ne vois pas de raison à considérer le cannabis différemment des autres stupéfiants lorsqu'il est envisagé à usage thérapeutique. "Le débas est clos".
Qu'il faille une autorisation ou pas pour le dépôt d'une demande d'AMM, il restera aux spécialités à base de cannabis d'être autorisées par l'ANSM (Agence Nationale de la Sécurité du Médicament et des produits de santé) sur la base des balances bénéfices-risques de chacune. Sauf à ce que le ministre crée une procédure parallèle des médicaments spécialement pour le cannabis, ce qui ne semble pas le cas selon l'article du Figaro.
THC : activité modérée dans un cas particulier et des effets indésirables
Sur le fond, qu'en est-il des principes actifs du cannabis dans la douleur, notamment le THC (TétraHydroCannabinol) ?
Voici un résumé de Prescrire qui va modérer les avis des personnes qui ne sont pas du milieu médical et qui auraient tendance à promouvoir l'usage du cannabis comme un progrès :
In fine, le cannabis obtiendra probablement son AMM en France. On laissera l'ANSM faire son travail et en décider, comme pour tout médicament et pour toute pathologie ou tout symptôme.
Le cannabis n'est pas une révolution dans la prise en charge de la douleur et encore moins une révolution sociétale.
MAJ 08/06/2013
Les médicaments à base de cannabis autorisés La législation interdisait donc spécifiquement l'usage du cannabis à visée thérapeutique, alors que le débat des stupéfiants utilisés à des fins thérapeutiques a été réglé depuis longtemps. Le titre de l'article est excessif : les médicaments à base de cannabis ne sont pas autorisés, mais ils peuvent demander leur autorisation de mise sur le marché (AMM).
C'est l'histoire d'un homme qui a fait l'usage jugé illégal de cannabis pour soulager sa douleur (selon ses dires, ce qui est potentiellement véridique).
Un débat ou une Autorisation de Mise sur le Marché ?
Je crains que certains hommes politiques, relayés par les médias comme cela apparaît dans le titre de l’article en référence ci-dessus, considèrent qu'il y ait à "relancer un débat".
L'usage du cannabis, plus exactement de ses dérivés actifs, apparaitrait comme un progrès soci(ét)al à l'instar du mariage unisexe ? Il faudrait alors débat ?
Avant tout, je crains que les politiciens qui veulent débat cherchent juste à valider leur position de pro-pseudo-modernité.
Mais leur modernité est d'un autre siècle. Le problème sociétal des stupéfiants utilisés à visée thérapeutique n'existe plus depuis longtemps. Morphine et autres sont des principes actifs contenus dans de nombreuses spécialités pharmaceutiques depuis longtemps.
Il s'agit d'un problème principalement pharmaceutique.
De nombreux principes actifs stupéfiants sont disponibles en officine dans des spécialités médicamenteuses qui ont obtenu une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché). Toutes ces spécialités n'ont-elles pu faire l'objet d'une AMM qu'après une loi spécifique ? Je ne crois pas. Alors faut-il une loi spécifique pour le cannabis ? J'en doute.
Quoiqu'il en soit, je ne vois pas de raison à considérer le cannabis différemment des autres stupéfiants lorsqu'il est envisagé à usage thérapeutique. "Le débas est clos".
Qu'il faille une autorisation ou pas pour le dépôt d'une demande d'AMM, il restera aux spécialités à base de cannabis d'être autorisées par l'ANSM (Agence Nationale de la Sécurité du Médicament et des produits de santé) sur la base des balances bénéfices-risques de chacune. Sauf à ce que le ministre crée une procédure parallèle des médicaments spécialement pour le cannabis, ce qui ne semble pas le cas selon l'article du Figaro.
THC : activité modérée dans un cas particulier et des effets indésirables
Sur le fond, qu'en est-il des principes actifs du cannabis dans la douleur, notamment le THC (TétraHydroCannabinol) ?
Voici un résumé de Prescrire qui va modérer les avis des personnes qui ne sont pas du milieu médical et qui auraient tendance à promouvoir l'usage du cannabis comme un progrès :
In fine, le cannabis obtiendra probablement son AMM en France. On laissera l'ANSM faire son travail et en décider, comme pour tout médicament et pour toute pathologie ou tout symptôme.
Le cannabis n'est pas une révolution dans la prise en charge de la douleur et encore moins une révolution sociétale.
MAJ 08/06/2013
Les médicaments à base de cannabis autorisés La législation interdisait donc spécifiquement l'usage du cannabis à visée thérapeutique, alors que le débat des stupéfiants utilisés à des fins thérapeutiques a été réglé depuis longtemps. Le titre de l'article est excessif : les médicaments à base de cannabis ne sont pas autorisés, mais ils peuvent demander leur autorisation de mise sur le marché (AMM).
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