Je réalise des prestations intellectuelles complètement gratuites tous les jours.(1)
Je réalise un travail intellectuel souvent invisible aux yeux de mes clients.(2)
Il m'arrive d'être disponible la nuit et le dimanche.(3)
Si je me trompe, je peux mettre en danger la vie de mes clients.(4)
J'encadre des collègues.(5)
Malgré ma responsabilité et mes 6 ans d'études, en tant qu'employé et souvent pendant le remboursement de mon emprunt si je me suis installé, mon salaire débute à 2 000 € et évolue jusqu'à 2 500 €.(6)
Je dois exercer personnellement mon métier.(7)
Au bout de 12 ans, pendant lesquels les comptes de mon entreprise sont tout juste équilibrés si je suis installé, je peux me verser de confortable dividendes.(8)
Mes bénéfices sont taxés à 33 %, puis je paie des impôts sur mes dividendes, sans possibilité de fuite fiscale.(9)
J'emploie uniquement des personnes résidant en France et paie leurs charges en France.(10)
Par mes efforts avant tout, j'ai fait économiser 13 milliards d'euros à l'"État" en 13 ans.(11)
J'ai permis à l'"administration" de gagner en productivité.(12)
Bien que dans un secteur d'avenir et d'intérêt public, une entreprise comme la mienne ferme tous les 3 jours sous la pression de l'État.(13)
Il m'arrive de travailler légalement et obligatoirement pour des étrangers en situation irrégulière qui ne me paient pas. Je dois quémander à l'"État" le paiement de ma prestation.(14)
Je suis pharmacien d'officine.
(1)Tous les jours des clients ressortent des officines conseillés et orientés sans avoir acheté le moindre médicament (car ce n'était pas nécessaire), alors qu'il y a eu un apport bénéfique par le patient qui n'a pas seulement obtenu un conseil lui permettant de finaliser un choix.
(2)La dispensation des médicaments passe par l'émission d'une opinion pharmaceutique (pas forcément écrite) validant une prescription à l'issue de l'analyse de l'ordonnance. L'analyse et la validation se font silencieusement.
(3)Le pharmacien est soumis au service des gardes en dehors des heures d'ouverture pour répondre aux besoins urgents.
(4)Les erreurs de délivrance sont des causes potentielles de la iatrogénie.
(5)Le pharmacien d'officine est cadre selon la convention collective qui lui est applicable, par sa responsabilité légale pour qu'une officine soit ouverte et par le contrôle effectif des personnes autorisées à délivrer.
(6)Salaires nets conventionnels minimum, couramment appliqués.
(7)Un pharmacien ne peut détenir une pharmacie sans exercer lui-même dans une officine.
(8)Habituellement, les pharmaciens qui acquièrent une officine souscrivent un emprunt sur 12 ans.
(9)S'il exerce sous forme de SELARL (statistiques p. 9), le pharmacien voit le bénéfice de son entreprise soumis à l'IS (impôt sur les sociétés). Cette société est une forme de de société française... S'il exerce en entreprise individuelle ou SNC, le pharmacien sera directement imposé sur ses revenus. Devant personnellement exercer son métier (cf. (9)), le pharmacien ne peut résider loin de son officine...
(10)La pharmacie est un commerce de proximité qui exige des diplômes déterminés et qui nécessite la présence à long terme des collaborateurs et la maîtrise de la langue française...
(11)Le phamacien a été le premier promoteur du médicament générique et a permis d'atteindre un tel niveau d'économie pour l'assurance maladie.
(11)Le tiers-payant que pratiquent toutes les officines a permis d'automatiser le traitement des remboursements. Dernièrement, la numérisation des ordonnances réalisée par le pharmacien a supprimé la récupération et l'archivage physique des duplicatas d'ordonnance.
(13)De 2010 à 2012, entre 103 et 141 licences ont été supprimées chaque année. Chaque année, le gouvernement envisage l'économie sur le poste des médicaments, impactant les revenus des laboratoires et des pharmaciens d'officine dont la marge est fonction du prix "fabricant".
(14)L'AME (aide médicale d'État) est accordée aux étrangers en situation irrégulière. Elle permet d'obtenir la gratuité des soins. En officine, cela se traduit par le tiers-payant permettant l'obtention des médicaments sans rien débourser, le pharmacien étant payé ultérieurement par l'assurance maladie.
Je réalise un travail intellectuel souvent invisible aux yeux de mes clients.(2)
Il m'arrive d'être disponible la nuit et le dimanche.(3)
Si je me trompe, je peux mettre en danger la vie de mes clients.(4)
J'encadre des collègues.(5)
Malgré ma responsabilité et mes 6 ans d'études, en tant qu'employé et souvent pendant le remboursement de mon emprunt si je me suis installé, mon salaire débute à 2 000 € et évolue jusqu'à 2 500 €.(6)
Je dois exercer personnellement mon métier.(7)
Au bout de 12 ans, pendant lesquels les comptes de mon entreprise sont tout juste équilibrés si je suis installé, je peux me verser de confortable dividendes.(8)
Mes bénéfices sont taxés à 33 %, puis je paie des impôts sur mes dividendes, sans possibilité de fuite fiscale.(9)
J'emploie uniquement des personnes résidant en France et paie leurs charges en France.(10)
Par mes efforts avant tout, j'ai fait économiser 13 milliards d'euros à l'"État" en 13 ans.(11)
J'ai permis à l'"administration" de gagner en productivité.(12)
Bien que dans un secteur d'avenir et d'intérêt public, une entreprise comme la mienne ferme tous les 3 jours sous la pression de l'État.(13)
Il m'arrive de travailler légalement et obligatoirement pour des étrangers en situation irrégulière qui ne me paient pas. Je dois quémander à l'"État" le paiement de ma prestation.(14)
Je suis pharmacien d'officine.
(1)Tous les jours des clients ressortent des officines conseillés et orientés sans avoir acheté le moindre médicament (car ce n'était pas nécessaire), alors qu'il y a eu un apport bénéfique par le patient qui n'a pas seulement obtenu un conseil lui permettant de finaliser un choix.
(2)La dispensation des médicaments passe par l'émission d'une opinion pharmaceutique (pas forcément écrite) validant une prescription à l'issue de l'analyse de l'ordonnance. L'analyse et la validation se font silencieusement.
(3)Le pharmacien est soumis au service des gardes en dehors des heures d'ouverture pour répondre aux besoins urgents.
(4)Les erreurs de délivrance sont des causes potentielles de la iatrogénie.
(5)Le pharmacien d'officine est cadre selon la convention collective qui lui est applicable, par sa responsabilité légale pour qu'une officine soit ouverte et par le contrôle effectif des personnes autorisées à délivrer.
(6)Salaires nets conventionnels minimum, couramment appliqués.
(7)Un pharmacien ne peut détenir une pharmacie sans exercer lui-même dans une officine.
(8)Habituellement, les pharmaciens qui acquièrent une officine souscrivent un emprunt sur 12 ans.
(9)S'il exerce sous forme de SELARL (statistiques p. 9), le pharmacien voit le bénéfice de son entreprise soumis à l'IS (impôt sur les sociétés). Cette société est une forme de de société française... S'il exerce en entreprise individuelle ou SNC, le pharmacien sera directement imposé sur ses revenus. Devant personnellement exercer son métier (cf. (9)), le pharmacien ne peut résider loin de son officine...
(10)La pharmacie est un commerce de proximité qui exige des diplômes déterminés et qui nécessite la présence à long terme des collaborateurs et la maîtrise de la langue française...
(11)Le phamacien a été le premier promoteur du médicament générique et a permis d'atteindre un tel niveau d'économie pour l'assurance maladie.
(11)Le tiers-payant que pratiquent toutes les officines a permis d'automatiser le traitement des remboursements. Dernièrement, la numérisation des ordonnances réalisée par le pharmacien a supprimé la récupération et l'archivage physique des duplicatas d'ordonnance.
(13)De 2010 à 2012, entre 103 et 141 licences ont été supprimées chaque année. Chaque année, le gouvernement envisage l'économie sur le poste des médicaments, impactant les revenus des laboratoires et des pharmaciens d'officine dont la marge est fonction du prix "fabricant".
(14)L'AME (aide médicale d'État) est accordée aux étrangers en situation irrégulière. Elle permet d'obtenir la gratuité des soins. En officine, cela se traduit par le tiers-payant permettant l'obtention des médicaments sans rien débourser, le pharmacien étant payé ultérieurement par l'assurance maladie.